Bonjour Valentin, est-ce que tu peux te présenter ?
Je mâappelle Valentin.T. Je suis militaire de lâarmĂ©e française, maĂźtre de chien depuis mes 18 ans. Jâai maintenant 23 ans, 6 opex Ă mon actif et quelques missions particuliĂšres.
Pourquoi tâengager aux cĂŽtĂ©s de la Gendarmerie Nationale de la R.G.I.F et des cadets ?
Câest une histoire de fidĂ©litĂ© et de loyautĂ©. A 14 ans, jâai intĂ©grĂ© un module de prĂ©paration aux mĂ©tiers de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et de la dĂ©fense dans mon collĂšge en R.E.P, au MĂ©e-sur-Seine. C’Ă©tait un programme « politique de la ville ».
Mes deux mentors (mes amis maintenant) de lâĂ©poque, mâont accompagnĂ©, tous les mercredis aprĂšs-midi (vacances comprises) et 1 samedi par mois jusquâĂ mes 18 ans et aprĂšs comme intervenant.
Ce module mâa projetĂ© au milieu dâun groupe de jeunes issus de tous les horizons sociaux avec la mĂȘme envie : servir notre pays et ses valeurs !
Ils nous ont tellement soutenus, et continuent de le faire, que je me dois de rendre tout ce temps et toute leur amitié.
Jâai aussi profitĂ© de lâaide de M.DEBOVE Ă lâuniversitĂ© Paris-Assas, dans le cadre du Module et de lâinstitut de lâĂ©galitĂ© des chances. Merci Ă lui dâavoir ouvert des portes et surtout de mâavoir rĂ©conciliĂ© avec le savoir tous les samedis matins pendant deux ans !
Mais tu nâes pas gendarme ? Pourquoi agir aux cĂŽtĂ©s de la gendarmerie ?
Mon pĂšre est gendarme. Câest acceptable ? (rires) Je voulais dâabord commencer par lâarmĂ©e traditionnelle parce que je souhaitai partir en O.P.E.X avec des unitĂ©s particuliĂšres.
Je le fais et jâen suis trĂšs heureux !
La gendarmerie sera pour la suite de ma carriĂšre. Nous sommes plusieurs Ă avoir choisi cette route mais dâautres de mes camarades de module sont devenus gendarmes.
Amis dâenfance, nous restons amis adultes et nos expĂ©riences se croisent.
Et puis la gendarmerie nâest pas une institution fermĂ©e, elle ouvre ses portes aux camarades volontaires (rires).
Peux-tu nous dire en quoi consiste ton rĂŽle de mentor ?
Mon rĂŽle est simple : accompagner les jeunes volontaires du S.N.U pendant leur M.I.G, les guider dans leur mission mais aussi rester en contact avec eux le temps quâil est nĂ©cessaire pour quâils accomplissent leur rĂȘve. Ătre lĂ dans les moments forts et surtout dans les pĂ©riodes de doutes et autres.
Nâes-tu pas un peu trop jeune pour le mentorat ?
A 19 ans je partais en opĂ©ration extĂ©rieure pour mon pays avec les risques inhĂ©rents Ă la mission. Est-ce que jâĂ©tais trop jeune ? Cette question est bizarre !
Si jâai lâĂąge de servir mon pays dans les conditions les plus extrĂȘmes, je peux accompagner des jeunes volontaires dans leur vie, si ils le souhaitent.
Et puis, si je me questionne quant Ă mon rĂŽle, je mâappuie sur les anciens qui ont une expĂ©rience plus grande, ceux qui mâont portĂ©s et amenĂ©s oĂč je suis.
Restons humbles mais vaillants ! Qui ose gagne ! Mais qui te pousse Ă oser te permet de gagner du temps. Je ne suis quâun passeur.
As-tu un Cadet en charge plus particuliĂšrement ?
Jâai effectivement un filleul qui souhaite devenir maĂźtre de chien. Nous Ă©changeons souvent. Il va dâailleurs passer quelques jours avec mon chien et moi en forĂȘt pour travailler. Il met les mains Ă la « patte » avec beaucoup dâengagement. Tous les autres peuvent me contacter, me parlent. Nous avons crĂ©Ă© les bons rĂ©seaux sociaux pour cela. Mon engagement ira aussi loin dans le temps que nĂ©cessaire.
Est-ce que tu es payé pour cela ?
Pardon ? PayĂ© ? Câest-Ă -dire ? (Perplexe). Je rends ce que lâon mâa donnĂ©. Câest la rĂšgle.
Cette mission nâest pas un tiroir-caisse.
Câest une affaire de frĂšres et de sĆurs dâarmes ⊠Jâai pris sur mes congĂ©s pour ĂȘtre lĂ ! Je prĂ©fĂšre accompagner des jeunes volontaires que buller sur une plage ! Ils le mĂ©ritent.